En plein essor La Garde-Robe vise Zurich

 

 

Lancée en 2018 par Nadia Khattab, La Garde-Robe (LGR) a le vent en poupe. La startup genevoise propose une plateforme digitale de location de mode de luxe, une solution 100% circulaire. La formule qui gagne en popularité sera bientôt proposée à Zurich, avant d'autres villes suisses. Dans cet entretien, la dynamique fondatrice et CEO de la fashiontech nous en dit plus.

 

 

Active dans la location de robe de designers, La Garde-Robe est en plein essor depuis quelques mois. Pouvez-vous me présenter en quelques mots votre startup?  LGR est une plateforme digitale de location de mode de luxe entre particuliers crée en mai 2018 à Genève. Les femmes en Suisse ne portent que 24% de leur garde-robe et contribuent au gaspillage vestimentaire dont le cout s'élève à 50 Milliards de dollars dans le monde. Notre mission est de faire circuler la mode de luxe entre nos utilisatrices en offrant le nettoyage, la livraison et l'assurance des pièces. Les propriétaires perçoivent des commissions qui s'élèvent à 50% du prix de location net des frais de logistique. Elles rentabilisent leur garde-robe tout en restant propriétaires. Nos loueuses ont accès à un dressing géant à la location pour 4,8 ou 12 jours. Comptez 150 CHF en moyenne pour louer une belle robe pour 4 jours avec nettoyage, livraison et assurance inclus. Quel est votre parcours et qu'est-ce qui vous a motivé à lancer votre entreprise? J'ai travaillé 7 ans dans le trading de pétrole dans différentes villes: Paris, Londres, Amsterdam & Genève. Dans toutes ces villes, j'ai rencontré des femmes soucieuses de changer régulièrement de looks qui achetaient beaucoup de vêtements mais se plaignaient régulièrement de ne rien avoir à se mettre malgré des garde-robes impressionnantes. L'idée de lancer une start-up de service qui connecterait des dressings et des loueuses m'a semblé évidente. C'est LA solution parfaite pour ne pas se ruiner dans une robe qu'on ne va porter qu'une fois, réinventer son style et essayer de nouvelles choses sans se ruiner. La fashion-tech est déjà bien lancée aux USA avec Rent the runway, un service de location de mode qui réalise un CA de 100 millions de dollars l'année dernière. La rapidité de croissance de ce secteur a été un facteur décisif pour me lancer dans l'aventure ainsi que mon intérêt pour la mode durable et les belles robes! Combien d’utilisateurs avez-vous aujourd’hui ? Quelle proportion revient pour une deuxième ou une troisième fois? Nous avons presque 800 utilisatrices de notre service à ce jour avec un repeat de 25% c'est à dire qu'une personne sur quatre revient une deuxième fois pour louer et encore un peu plus une 3ème fois. Face au Fast Fashion, La Garde-Robe propose une nouvelle manière de consommer?  Comment LGR booste la circularité? Notre business modèle est 100% circulaire puisque nous n'achetons rien. Nos utilisatrices proposent leur dressing à la location sur notre plateforme et viennent déposer physiquement ou envoient par la poste leurs pièces une fois que celles-ci ont été approuvées. Pendant un an, nous les stockons, prenons de jolies photos, les mensurations et nous les mettons en ligne. En face des loueuses passent commande pour leurs évènements. Quelles sont les prochaines étapes pour LGR?  Notre site actuel se refait une beauté. Nous prévoyons de lancer d'ici quelques semaines un site de type Airbnb avec un profil utilisateur où nos clientes pourront suivre la performance de leur dressing. Nous allons accélérer notre acquisition en ligne dans les prochains mois et prévoyons pour cela de lancer des pop-up éphémères dans plusieurs villes pour faire découvrir notre concept. La prochaine sera Zurich. Nous avons un business angel depuis le tout début qui back notre projet mais notre capital reste ouvert à d'autres investisseurs bien évidemment Propos recueillis par Eugène Schön.